XMM-Newton (rayons X Mission Multi-miroirs) est un observatoire de l'Agence Spatiale Européenne, lancé le 10 décembre 1999 de la Guyane Française par une fusée Ariane 504. Cet observatoire détecte les rayons X, une forme de lumière très énergétique. XMM-Newton peut alors observer des phénomènes parmi les plus violents de l'Univers, comme l'explosion d'étoiles massives à la fin de leur vie (explosion de supernova), le gaz et la poussière qui gravitent en spirales autour des trous noirs avant qu'ils ne soient définitivement aspirés ou les très grands rassemblements de galaxies (les amas de galaxies). Sa capacité à détecter les sources de très faible luminosité vient du fait que chacun des trois télescopes à bord est doté de 58 miroirs qui focalisent les rayons X sur des caméras capables d'enregister cette lumière de haute énergie.
Chaque télescope X enregistre les photons sur une des trois caméras EPIC (Caméra Européenne d'Imagerie de Photons): soit une caméra pn, soit une des deux caméras MOS. Ces caméras fournissent des images du ciel ainsi qu'un suivi de la variabilité des objets dans le temps. Elles fournissent également des informations sur le nombre de photons enregistrés à différentes énergies (spectroscopie). De plus, la moitié de la lumière X focalisée par deux des télescopes est déviée afin d'obtenir une spectroscopie encore plus fine grâce au RGS (Spectroscope à Réseau en Réflexion).
En plus des télescopes à rayons X, le satellite embarque également un télescope qui observe dans la même direction du ciel que les telescopes X mais en lumière visible et en ultraviolet, l'OM (Moniteur Optique). Il fournit aux astronomes des informations complémentaires sur les sources X observées.
Le Survey Science Centre d'XMM-Newton est un consortium de 10 instituts européens nommé par l'Agence Spatiale Européenne. Il est mené par l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie à Toulouse en France. Le consortium a pour but d'accomplir quatre tâches concernant les données provenant de l'observatoire XMM-Newton. Ces tâches sont la fourniture des logiciels nécessaires pour traiter et analyser les données d'XMM-Newton, le traitement de l’ensemble des données, la construction de catalogues de sources X détectées par l’observatoire et l’analyse scientifique pour tenter de comprendre la nature de ces sources. Aujourd'hui, presque 20 ans après le lancement d'XMM-Newton, les deux dernières tâches constituent l’essentiel du travail consortium.
Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, Toulouse, France
Service d'Astrophysique, CEA/DRF/IRFU, Saclay, France
Observatoire Astronomique de Strasbourg, France
Astrophysikalisches Institut, Potsdam, Allemagne
Max-Planck Institut für extraterrestrische Physik, Garching, Allemagne
University of Leicester, Royaume-Uni
Mullard Space Science Laboratory, University College London, Royaume-Uni
Institute of Astronomy, Cambridge, Royaume-Uni
Instituto de Fisica de Cantabria, Santander, Espagne
Osservatorio Astronomico di Brera, Milan, Italie